PLONGEUR SOLITAIRE - LE LIVRE - Partie 19 🇫🇷 🇬🇧 THE BOOK - Part 19th

🇫🇷Ignitius me met en contact avec un représentant du village de Baen devant lequel l’épave du A20 se trouve. L’avion est situé sur une zone de corail et repose par 10m de fond. Les pilotes y avaient tenté un atterrissage forcé après avoir été touchés en vol. La carlingue est en aluminium ce qui explique un état relativement bon de l’épave malgré qu’elle soit exposée aux vagues de marée depuis bientôt 70 années. On y distingue parfaitement l’habitacle, les ailes, le moteur et on peut encore retrouver quelques objets comme un support d’extincteur ou quelques commandes de pilotage. Plus inquiétant, la présence des bombes à quelques mètres de l’avion dans le fracas des vagues. Encore une fois, la ferraille ne m’attire guère, mais Rod prépare un répertoire des épaves de Papouasie, et ces images manquent à ses illustrations. Un manque désormais comblé.

Je poursuis mon séjour à Sallel par quelques plongées autour des îlots de Palmalmal. Le terrain y est relativement vaseux et se prête parfaitement à la présence de nudibranches et autres mollusques. Ce n’est pas là une escale plongée qui mérite un détour spécifique, mais la gentillesse incroyable des villageois me fait très vite oublier ma motivation première. Je profite de ces célébrations exceptionnelles et remets mes plongées à d’autres lieux.

Malgré une telle escale, ma route doit se poursuivre. Je laisse avec grand regret mes amis de Sallel, qui ont fait preuve de tant de générosité à mon égard. Après deux jours de mer passés sous les orages, le soleil est de retour pour révéler à l’étrave d’Aurora, la position de l’étroite passe de Green Island. Les pêcheurs présents autour de la passe me confirment ma trajectoire et m’indiquent l’emplacement du mouillage devant leur village. J’ai désormais mes habitudes. Je mets pieds à terre, fais connaissance avec la première personne rencontrée sur le rivage et demande à parler au chef. Je suis conduis jusqu’à la maison de Chief Patrick avec lequel je discute de mon voyage, de la situation de leur atoll laissé dans l’ignorance du pays depuis les évènements de Bougainville, et de chez qui je repars les bras chargés de fruits et de légumes. Je prends également rendez-vous avec un pêcheur qui me propose de venir photographier ses bénitiers géants. Il est de tradition que chaque famille capture quelques bénitiers sur le récif et les embrigade devant chez elle en les laissant se développer pendant plusieurs années. Ils peuvent alors atteindre des tailles impressionnantes. La force de plusieurs hommes est nécessaire pour les déplacer. Le porc sauvage et le bénitier sont les deux mets de prédilection des mélanésiens pour agrémenter les repas des grands évènements, mariages, naissances, décès.

A suivre...

🇬🇧Ignitius puts me in touch with a representative from the village of Baen in front of which the wreck of the A20 is located. The plane is located on a coral area and rests at a depth of 10m. The pilots had attempted a forced landing there after being hit in flight. The hull is made of aluminum, which explains the relatively good condition of the wreck despite being exposed to tidal waves for almost 70 years. We can perfectly distinguish the cabin, the wings, the engine and we can still find some objects like a fire extinguisher support or some steering controls. More worrying, the presence of the bombs a few meters from the plane in the crash of the waves. Once again, scrap hardly attracts me, but Rod is preparing a repertory of the wrecks of Papua, and these images are missing from his illustrations. A gap now filled.

I continue my stay in Sallel with some dives around the islets of Palmalmal. The terrain is relatively muddy and lends itself perfectly to the presence of nudibranchs and other mollusks. This is not a diving stop that deserves a specific detour, but the incredible kindness of the villagers makes me very quickly forget my primary motivation. I take advantage of these exceptional celebrations and return my dives to other places.

Despite such a stopover, my road must continue. I leave with great regret my friends from Sallel, who have shown so much generosity towards me. After two days of sea spent under the storms, the sun is back to reveal to Aurora’s bow the position of the narrow Green Island pass. The fishermen present around the pass confirm my trajectory and indicate the location of the anchorage in front of their village. I now have my habits. I step on the ground, get to know the first person met on the shore and ask to speak to the chef. I am driven to the house of Chief Patrick with whom I discuss my trip, the situation of their atoll left in ignorance of the country since the events of Bougainville, and from which I leave with arms full of fruits and vegetables. I am also making an appointment with a fisherman who offers me to come and photograph his giant clams. It is traditional for each family to capture a few giant clams on the reef and gather them in front of their home by letting them develop over several years. They can then reach impressive sizes. The strength of several men is necessary to move them. The wild pig and the stoup are the two favorite foods of Melanesians to enhance meals at major events, weddings, births, deaths.

To be continued...